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- La Géorgie : Un Peuple En Lutte pour un Avenir Européen
La situation en Géorgie, actuellement secouée par des manifestations de grande ampleur, attire de plus en plus l'attention internationale. Depuis le 28 novembre, des milliers de Géorgiens descendent dans les rues pour exprimer leur mécontentement après que le gouvernement a décidé de repousser à 2028, au plus tôt, les discussions concernant l'adhésion à l’Union européenne. Ce choix a provoqué un choc dans le pays, perçu par beaucoup comme un recul face aux aspirations européennes des citoyens géorgiens. La volonté européenne des Géorgiens face à un gouvernement hésitant Les manifestations ont éclaté dans la capitale, Tbilissi, où les drapeaux de l’Union européenne flottent au-dessus des foules en colère. Les manifestants dénoncent ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire du gouvernement, dirigé par le parti "Rêve géorgien", et une proximité jugée excessive avec Moscou. Cette décision est perçue comme une trahison pour les citoyens qui aspirent à rejoindre la famille européenne, un gage de stabilité et de démocratie pour beaucoup. Une présidente en rupture avec le gouvernement Dans ce contexte tendu, la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, a ouvertement soutenu les manifestants, allant jusqu'à dénoncer la répression brutale du mouvement. Les affrontements ont conduit à 43 arrestations et plusieurs blessés, un signe inquiétant de la montée des tensions entre la population et le gouvernement. La fracture politique et l'avenir européen de la Géorgie Cette situation s'inscrit dans un climat politique tendu, marqué par des accusations de fraude électorale lors des récentes législatives. L’opposition, largement soutenue par la population, réclame plus de transparence et une orientation plus claire vers l’Europe. La question de l’adhésion à l’UE dépasse ainsi les clivages politiques pour devenir une question d’identité nationale : pour beaucoup de Géorgiens, la perspective d’une adhésion à l'Union Européenne représente la promesse de valeurs démocratiques, de réformes institutionnelles et de stabilité. L’Europe face à ses voisins : une attente légitime Ce qui se passe en Géorgie est d’autant plus significatif que, dans d’autres pays de l’Union européenne, le scepticisme vis-à-vis de l’UE semble grandir. Alors que des citoyens européens se posent des questions sur l’avenir de l’Union, des peuples voisins, comme celui de la Géorgie, se battent pour rejoindre cette Europe qu’ils considèrent comme le modèle de la démocratie et de la prospérité. L’Union Européenne se doit de répondre à ces aspirations légitimes, à la hauteur de l’engagement des peuples qui se tournent vers elle. En conclusion : l’identité géorgienne et son avenir européen Au-delà des enjeux politiques internes, ce mouvement contestataire en Géorgie représente une quête plus profonde : celle d’un peuple qui veut faire partie d’une Europe des valeurs, de la démocratie et de la paix. C’est un moment crucial pour l’Union Européenne, qui doit prêter attention à ces demandes de plus en plus pressantes et se positionner comme un acteur capable de répondre aux attentes de ses voisins.
- L’Europe au Cœur de Nos Communes : Les Projets Locaux dans l’Eure
À l’occasion du Salon des Maires à Paris, il est temps de mettre en lumière un aspect souvent méconnu de l’Union Européenne : son soutien concret aux communes, grandes et petites. Grâce à des initiatives européennes, des projets locaux voient le jour, transformant nos territoires et améliorant le quotidien des citoyens. Une Europe proche de nos besoins locaux Depuis 2020, l’Europe des communes, par l’intermédiaire de la Représentation en France de la Commission européenne, a permis de financer de nombreux projets pour répondre aux besoins spécifiques de nos territoires. Dans le département de l’Eure, plusieurs initiatives remarquables témoignent de cet engagement. Transition écologique : des écoles rénovées à Évreux À Évreux, les fonds européens ont joué un rôle clé dans la rénovation énergétique de plusieurs écoles. Ces travaux ne se limitent pas à des améliorations esthétiques : ils ont permis de réduire les factures d’énergie, tout en améliorant le confort des élèves et des enseignants. Cette initiative contribue aussi à la lutte contre le réchauffement climatique, en réduisant l’empreinte énergétique des bâtiments scolaires. Révolution numérique : la fibre optique pour tous Dans des communes comme Pont-de-l’Arche et plusieurs villages de l’Eure, l’Europe a financé l’installation de la fibre optique. Cet accès à Internet haut débit change la donne, en facilitant la vie des familles, en boostant les entreprises locales et en offrant de nouvelles possibilités aux télétravailleurs. C’est une avancée majeure pour des territoires parfois oubliés des grands projets numériques. Des opportunités pour les jeunes : découvrir l’Europe autrement L’Europe ne se contente pas de financer des infrastructures. Elle investit aussi dans les jeunes. Avec le programme Explore l’Europe , des jeunes de l’Eure ont pu voyager à travers le continent pour des séjours éducatifs, grâce à des initiatives comme Erasmus+ et le Corps Européen de Solidarité. Ces expériences enrichissantes leur permettent de découvrir d’autres cultures, de se former et de tisser des liens avec d’autres citoyens européens. Une Europe concrète, au service des territoires Ces exemples montrent que l’Europe, ce n’est pas seulement une institution à Bruxelles. Elle se traduit par des financements concrets, des projets locaux, et une réelle proximité avec les besoins des citoyens. L’Europe agit, qu’il s’agisse de moderniser nos infrastructures, de promouvoir la transition écologique, ou de donner aux jeunes des opportunités de s’épanouir. En savoir plus Envie d’en apprendre davantage ? Rendez-vous à Place de l’Europe , l’espace de la Représentation en France de la Commission européenne, ou sur le site L’Europe en France . La Maison de l'Europe de l'Eure – Europe Direct y sera également présente pour répondre à vos questions et vous guider dans vos projets. Ensemble, faisons vivre l’Europe dans nos communes.
- Les Grandes Priorités de l'Union Européenne pour 2024-2029 : Un Avenir Prometteur
L'année 2025 commence sur une note d'espoir, avec des projets ambitieux pour l'Union Européenne. Pour les cinq prochaines années, de 2024 à 2029, l'UE a défini des priorités stratégiques qui orienteront son action à l'échelle mondiale. Ces priorités, loin d'être de simples engagements politiques, sont le reflet d'une volonté de construire une Europe plus forte, plus résiliente, et plus proche de ses citoyens. Mais que réserve exactement l'avenir pour l'UE et ses citoyens ? Décryptage. 1. Renforcer la compétitivité économique de l'Union L'un des grands objectifs de l'UE pour cette période est de maintenir une compétitivité économique forte, tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales. Pour y parvenir, l’Union Européenne mise sur une transformation écologique et numérique de ses industries. Cela passe par des investissements dans l'innovation, mais aussi par la promotion d'un développement industriel durable. L'idée est de garantir une croissance à long terme, capable de faire face aux défis environnementaux et technologiques qui attendent le continent. 2. Une Europe plus résiliente sur la scène mondiale Face aux incertitudes mondiales, l'UE se veut plus unie et plus résiliente. Ce n'est pas seulement une question de défense et de sécurité, mais également de consolidation des partenariats internationaux. L'une des priorités majeures reste la situation en Ukraine, où l'Europe souhaite jouer un rôle clé en soutenant la paix et en offrant des solutions durables aux conflits qui secouent la région. L'unité européenne sera un atout majeur pour faire entendre la voix du continent à l'échelle mondiale. 3. Garantir la justice sociale et économique L'une des grandes priorités de l'Union pour 2024-2029 est d’adapter ses modèles sociaux aux enjeux contemporains. L'objectif est de garantir plus d'équité, de lutter contre les inégalités et de s'assurer qu'aucun citoyen ne soit laissé de côté, surtout face aux transitions écologique et numérique en cours. Une Europe qui protège les plus vulnérables et qui soutient les travailleurs dans un monde en pleine évolution est essentielle pour maintenir la cohésion sociale. 4. Défendre les valeurs démocratiques et l'État de droit Dans un contexte mondial où les valeurs démocratiques sont de plus en plus contestées, l'Union Européenne entend renforcer ses actions en matière de droits fondamentaux. La protection des libertés individuelles, la transparence des institutions et la participation citoyenne seront au cœur de l'agenda européen. Il s'agit de maintenir la stabilité démocratique tout en l'adaptant aux défis du XXIe siècle. 5. Un rapprochement avec les citoyens L'un des grands changements de cette nouvelle période est le désir de l'UE de se rapprocher de ses citoyens. Il ne s'agit pas seulement d'écouter leurs préoccupations, mais aussi de mieux comprendre leurs attentes locales. En favorisant l'implication des citoyens, des collectivités et des associations, l'Europe souhaite rendre ses politiques plus proches de la réalité quotidienne. Le message est clair : l'avenir de l'Union Européenne doit se construire ensemble, avec ceux qui la composent. Conclusion : Vers une Europe plus verte, numérique et solidaire Les priorités définies pour la période 2024-2029 ne sont pas qu'un ensemble d'objectifs abstraits. Elles visent à construire une Europe plus verte, plus numérique, plus solidaire, et surtout plus à l'écoute de ses citoyens. Ce projet commun représente un grand défi, mais aussi une promesse d’avenir pour les Européens de demain. Si vous souhaitez en savoir plus sur ces priorités et leur impact sur votre quotidien, n'hésitez pas à suivre l'évolution de ces projets ambitieux et à participer activement à leur concrétisation !
- L'État de droit : Pilier de l'Union européenne
L'État de droit est une valeur essentielle qui se trouve au cœur de l'Union européenne. Mais qu'est-ce que cela signifie vraiment ? En termes simples, l'État de droit signifie que les lois s'appliquent à tous de manière égale et que personne, pas même les gouvernements, n'est au-dessus de la loi. Ce principe est fondamental pour garantir la démocratie, les droits humains et la justice sociale, et c'est pourquoi l'Union européenne en fait une priorité. L'importance de l'État de droit est mise en lumière par des cas récents en Pologne et en Hongrie, où des réformes menaçant l'indépendance des juges et la liberté de la presse ont suscité de vives réactions de la part de l'UE. La Cour de justice de l'Union européenne est même intervenue pour juger certaines de ces réformes illégales, illustrant ainsi le rôle clé des institutions européennes dans la défense de ce principe. La Roumanie a également été surveillée de près par l'UE en raison de pressions politiques exercées sur son système judiciaire. Ces interventions démontrent que l'Union européenne prend au sérieux la protection de l'indépendance des juges et la lutte contre la corruption, contribuant ainsi à maintenir l'État de droit dans ses États membres. Mais pourquoi cette valeur est-elle si cruciale pour chacun de nous ? Parce qu'elle touche directement nos vies quotidiennes. L'État de droit protège notre liberté d'expression, nos droits en tant que consommateurs, et garantit que nous avons droit à un procès équitable. Il rappelle que l'Union européenne n'est pas seulement un espace économique, mais aussi le garant de nos valeurs communes. L'État de droit est le socle sur lequel repose cette union, protégeant nos droits et assurant que nous vivons dans une société juste et équitable. Le respect de l'État de droit est l'affaire de tous. Il nous incombe à chacun de veiller à ce qu'il soit préservé, pour le bien de notre démocratie et de notre société.
- Journée européenne de la dépression : Agir ensemble contre la maladie
Le 27 octobre marque la Journée européenne de la dépression , une occasion importante pour rappeler que la dépression est une maladie grave, mais qu'il est possible de s'en sortir avec le bon soutien. La dépression n'est pas simplement un coup de blues passager. Elle peut avoir un impact profond sur la vie quotidienne, les relations et le travail. D’après l'Organisation Mondiale de la Santé, près de 40 millions de personnes en Europe en souffrent aujourd'hui. Pourtant, de nombreuses personnes hésitent encore à demander de l’aide, souvent par peur d'être jugées ou incomprises. Cette journée vise à briser ces tabous et à encourager la reconnaissance des signes de la dépression, comme la tristesse persistante, le manque d'énergie, ou l'incapacité à ressentir du plaisir. L’Union européenne joue un rôle clé dans la lutte contre cette maladie. En 2023, elle a lancé une nouvelle stratégie sur la santé mentale, avec des financements visant à améliorer la prévention et les soins à travers le programme EU4Health , qui renforce les services de santé mentale partout en Europe. Des actions concrètes sont mises en place, comme le soutien aux lignes d'assistance téléphonique en cas de crise ou encore le financement de programmes d'éducation à la santé mentale dans les écoles. L’UE soutient également des initiatives locales, telles que “Connecting for Life” en Irlande, un programme de sensibilisation aux signes précoces de la dépression qui a permis de former des milliers de personnes. Par ailleurs, l'Union européenne investit dans la recherche via Horizon Europe pour mieux comprendre les causes de la dépression et développer des traitements plus efficaces. En cette Journée européenne de la dépression, parlons-en ouvertement, soutenons nos proches, et n'oublions pas que des initiatives européennes existent pour que personne ne soit seul face à cette épreuve.
- Le partenariat entre l’ONU et l’Union européenne : un tandem pour la paix et le développement
À l'occasion de la Journée mondiale de l'ONU le 24 octobre , revenons sur un partenariat essentiel dans la gestion des affaires internationales : celui entre l'Organisation des Nations unies et l'Union européenne. Après un stage d’observation que j’ai eu la chance de faire en janvier dernier grâce au consortium Erasmus+ des Maisons Familiales et Rurales, j’ai pu mieux comprendre la manière dont ces deux institutions collaborent étroitement sur des enjeux majeurs comme la paix, la sécurité et le développement durable. L'Union européenne n'est pas seulement un bloc économique. Grâce à son cadre institutionnel, avec la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne, elle joue un rôle diplomatique de premier plan. Même si les États membres, comme la France ou l'Allemagne, agissent individuellement à l'ONU, l'Union européenne y dispose d’un statut d’observateur, ce qui lui permet de s'exprimer et de participer aux débats mondiaux. Sur des sujets comme le changement climatique, les droits humains ou les opérations de maintien de la paix, l’Union européenne et l'ONU travaillent souvent main dans la main. Par exemple, l'UE soutient activement l'Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable de l’ONU, qui sont au cœur de leur action commune. Ensemble, ces deux institutions collaborent dans des pays en crise, notamment via les missions de maintien de la paix et les aides humanitaires. La Commission européenne, à travers son Service européen pour l’action extérieure, a renforcé la coopération avec le Conseil de sécurité de l’ONU sur des questions cruciales comme la lutte contre le terrorisme ou la gestion des migrations. En plus de cette coopération diplomatique, l'UE finance également des missions importantes de l'ONU, telles que celles en Afrique subsaharienne. Ce partenariat entre l’Union européenne et l’ONU est devenu incontournable pour faire face aux grands défis mondiaux.
- Mois européen de la cybersécurité : Protégeons-nous en ligne !
Chaque année, en octobre, l'Europe se mobilise pour sensibiliser aux dangers du numérique lors du Mois européen de la cybersécurité. En 2024, le slogan est clair : #ThinkB4UClick , ou "Réfléchissez avant de cliquer". Cet appel à la vigilance est plus que jamais d'actualité, car la menace mise en avant cette année est l’ingénierie sociale. L'ingénierie sociale désigne les techniques utilisées par les fraudeurs pour manipuler des victimes et obtenir des informations sensibles. Qu'il s'agisse de mails d’hameçonnage, d’usurpation d’identité, ou de fausses offres tentantes, les cybercriminels rivalisent de créativité pour tromper leurs cibles. La campagne de cette année vise à nous aider à détecter ces tentatives de fraude avant qu’il ne soit trop tard. Tout au long du mois, des conférences, ateliers, webinaires et formations sont organisés partout en Europe pour informer et sensibiliser sur ces menaces. Mais la cybersécurité ne concerne pas seulement les individus. L'Union européenne a également renforcé sa stratégie de cybersécurité, avec un règlement sur la cybersolidarité qui propose des mesures concrètes pour améliorer la réponse aux cyberattaques, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Face à la pénurie de professionnels dans ce domaine — en 2022, il manquait entre 260 000 et 500 000 experts en cybersécurité à travers l'Europe — l’UE a créé l’Académie des compétences en cybersécurité. Des formations en ligne y sont proposées pour renforcer la protection de nos réseaux et de nos données. En ce mois de la cybersécurité, restons tous vigilants : réfléchissons avant de cliquer , formons-nous, et protégeons nos informations personnelles. Que nous soyons simples internautes ou responsables d’une organisation, nous sommes tous concernés.
- DiscoverEU : Une opportunité unique pour les jeunes de 18 ans de voyager gratuitement à travers l’Europe
Avis à tous les jeunes aventuriers : le programme DiscoverEU est de retour avec une chance incroyable pour les jeunes de 18 ans de voyager à travers l'Europe gratuitement , et ce, pour une durée allant jusqu'à 30 jours , grâce au soutien de l'Union européenne ! Ce programme permet à 35 500 jeunes nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2006 de recevoir un pass de voyage gratuit. Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 16 octobre 2024, alors c’est le moment idéal pour postuler via le Portail européen de la jeunesse. Tous les jeunes citoyens ou résidents de l’Union européenne, ainsi que ceux des pays associés au programme Erasmus+ (comme la Norvège ou la Turquie), sont éligibles pour participer. En plus de ce pass de voyage, une carte de réduction vous sera offerte, vous permettant de profiter de réductions sur les hébergements, la nourriture, les activités culturelles, et bien plus encore tout au long de votre périple. Que vous voyagiez seul ou en groupe, vous aurez l’occasion de découvrir des lieux uniques, de rencontrer d’autres jeunes et de participer à des événements comme le DiscoverEU Culture Route. Le voyage peut se dérouler entre le 1er mars 2025 et le 31 mai 2026 , offrant ainsi une large fenêtre pour organiser cette aventure européenne. De plus, une assistance spéciale est prévue pour les jeunes ayant des besoins spécifiques, afin que chacun puisse participer pleinement à cette expérience. N'oubliez pas de répondre au quiz lors de votre candidature pour maximiser vos chances d’obtenir ce pass de voyage. Pour plus de détails, rendez-vous sur le Portail européen de la jeunesse ou sur les réseaux sociaux de la Maison de l'Europe de l'Eure - Europe Direct. Les candidatures se terminent le 16 octobre 2024. Profitez-en et préparez-vous à une aventure inoubliable à travers l'Europe ! Pour accéder au portail européen, cliquez sur le lien ci-dessous : https://youth.europa.eu/home_fr
- UE et droits sociaux : Focus sur les aidants
Dans le cadre de notre participation au Forum des Aidants à Barentin nous revenons sur l'action de l'Union européenne pour les droits sociaux et notamment pour les aidants. (Source : @Commission européenne) En Europe, presque 1 personne sur 6 en Europe est aidant non-officiel, que cela soit pour un membre de la famille ou autres proches. A l’échelle de L’Union européenne plusieurs approches et actions sont prises pour organiser et mettre en avant cette thématique. · Organisation au niveau européen : Le Comité économique et social européen (CESE) est la voix de la société civile organisée en Europe. Il organise le Forum européen des personnes handicapées. Eurocarer – Association européenne travaillant avec et pour les aidants non professionnels. Elle regroupe des recherches scientifiques, études, diffusion information, et contribue au développement des politiques nationales et européennes sur le sujet. L’association reçoit des fonds du Programme pour l’emploi et l’innovation sociale (EASI) de l’UE à instrument de financement européen visant à promouvoir un niveau élevé d’emplois durables et de qualité, à garantir une protection sociale correcte et adéquate, à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale et à améliorer les conditions de travail. Les statistiques des proches aidants des pays européens sont disponibles sur leur site internet. Charte européenne de l’aidant familial avec le soutien de la Confédération des organisations familiales de l’Union européenne. Cette charte a pour objet non seulement de reconnaître des droits à ces proches aidants mais également de leur donner une visibilité sociale dans cette aide qu’ils accordent souvent au détriment de leur vie personnelle, familiale et/ ou professionnelle. La finalité de la Charte est d’obtenir que les aidants familiaux soient à égalité de droits et de chance au même titre que n’importe quel citoyen. Pour la période 2021-2027, le programme EaSI deviendra un volet du Fonds social européen plus (FSE+). Le volet PROGRESS de l’EaSI aide l’UE et les États membres à améliorer leurs politiques dans trois domaines: l’emploi, en particulier la lutte contre le chômage des jeunes; la protection sociale et l'inclusion sociale, ainsi que la réduction et la prévention de la pauvreté; les conditions de travail. · Politiques : Bien que les gouvernements nationaux soient les premiers responsables de la politique sociale, et notamment de la fourniture de soins, l’Union appuie et complète leur action par des mesures législatives, des financements et le soutien aux bonnes pratiques. L'UE cherche à renforcer sa dimension sociale et à conférer aux citoyens des droits plus efficaces. Le socle européen des droits sociaux envisage une Europe sociale pour tous les citoyens européens. Parmi ses priorités figurent notamment: l'égalité d'accès au marché du travail des conditions de travail équitables l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée Pour moderniser le cadre juridique actuel, la Commission propose une directive sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, qui préservera les droits existants et y ajoutera de nouveaux droits améliorés dont bénéficieront aussi bien les femmes que les hommes. Le 26 avril 2017 la Commission européenne a émis une proposition de directive concernant « L’équilibre entre la vie professionnelle et privée des parents et des aidants ». La proposition vise à promouvoir un équilibre satisfaisant entre les engagements privés et professionnels et à renforcer l'égalité des chances entre les femmes et les hommes, tant sur le lieu de travail qu'au domicile. Les législations et les politiques, au niveau de l'UE comme au niveau national, devraient: aider les employés à concilier vie professionnelle et vie privée promouvoir la flexibilité, tant pour les employeurs que pour les travailleurs promouvoir l'égalité des chances générer de la croissance économique et profiter à l'ensemble de la société, y compris aux enfants et aux personnes dépendantes de leur famille Il s’agit d’un « pack » combinant des mesures législatives et non-législatives. L’Association Française des Aidants félicite cette initiative, largement inspirée par le groupe de travail « Eurocarers Policy Working Group » et le réseau européen Eurocarers auquel elle appartient. Mesures non législatives Pour compléter la proposition législative, l'initiative de la Commission contient un ensemble de mesures non législatives pour aider les États membres à atteindre les objectifs communs. Ces mesures visent notamment à: garantir la protection contre les discriminations et le licenciement des aidants et des parents, notamment les femmes enceintes et les travailleurs de retour après un congé encourager l'égalité entre hommes et femmes dans le recours aux congés familiaux et aux formules souples de travail Congé d'aidant Un nouveau concept au niveau de l'UE - pour les travailleurs s'occupant de proches nécessitant des soins ou une aide pour raison médicale grave - 5 jours ouvrables par an. Cela peut varier selon les États membres - ils peuvent accorder un congé au cas par cas et introduire des conditions supplémentaires pour l'exercice de ce droit. La Commission européenne propose en effet un congé des aidants pour que les travailleurs qui s’occupent d’un proche puissent bénéficier d’un congé de 5 jours par an, rémunéré à hauteur d’un congé maladie. Ce droit est prévu en cas de maladie grave d’un proche. La proposition prévoit également des formules « souples » de travail pour permettre aux aidants de rester dans leur entreprise et de mieux concilier leur vie privée et professionnelle. Pour ce faire, la Commission Européenne a pensé à l’aménagement et à la réduction du temps de travail ainsi qu’au télétravail. Ces modalités sont prévues pour le moyen terme afin de ne pas inciter les travailleurs aidants à un temps partiel prolongé. En effet, cette dernière possibilité engendrerait une baisse de leurs cotisations sociales et donc de probables difficultés financières dans le futur. En cas d’aide plus importante, les aidants ont désormais le droit de demander un aménagement du de leur temps de travail, voire un emploi à mi-temps. La directive concernant l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et des aidants a été publiée au Journal officiel le 12 juillet 2019. Cette directive a été adoptée par le Conseil le 13 juin 2019.Les Etats ont jusqu’à août 2022 pour le transposer dans leur droit national. Le Fond Social Européen, quant à lui, propose et subventionne de nombreux événements et programmes d’apprentissage, comme par exemple un séminaire pour les aidants de famille et de personnes souffrant d’un handicap dans un autre pays européens afin d'apprendre de nouvelles techniques de soins et les différentes mesures prises dans les autres pays membres de l’UE. Enfin, une plateforme européenne (Plateform Informcare) qui regroupe toutes les nouvelles techniques en matière d’aide ainsi que l’actualité para-médicale Dans le programme Erasmus+ le statut de proche aidant est reconn comme obstacle dans la stratégie d’inclusion et de diversité du programme Erasmus+. Cela permet d’obtenir des financements spécifiques pour les programmes de mobilité.
- Retour sur le 25 novembre : Journée internationale de Lutte contre la violence à l’égard des femmes
Le 25 novembre marque la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes et le début des 16 jours "Orange Days", initiative d'Onu Femmes pour se mobiliser autour de ces questions. Derrière le terme des “violences à l’égard des femmes” on dénombre trois types d’actes: - les violences envers les femmes - les violences sexistes envers les femmes - les violences familiales (ou domestiques) Elles prennent plusieurs formes : physique, sexuelle, harcèlement sexuel, viol, avortement et stérilisation forcés, mariage forcé, crime dit “d’honneur”, mutilation génitale. Origines La problématique est mondiale tout comme l’origine de cette journée. Cette date a d’abord été choisie par des militantes durant les premières rencontres féministes d’Amérique Latine et des Caraïbes en 1981. Engagées pour les droits des femmes, elles ont choisi la date du 25 novembre en mémoire de trois sœurs dominicaines connues sous le nom de « Las Mariposas ». Les sœurs Maribal étaient engagées contre la dictature et pour ça, elles furent emprisonnées, torturées, violées et assassinées le 25 novembre 1961. Dans un souci de résolution des violences que subissent les femmes, le 17 décembre 1999, l’assemblée générale de l’Organisations des Nations Unies (ONU) a proclamé le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Depuis l’an 2000, l’ONU recommande aux gouvernements et aux organismes internationaux d’organiser des actions de sensibilisation en ce jour international. La principale origine de l’existence de cette violence est l’inégalité entre les hommes et les femmes dans nos sociétés. Les valeurs traditionnelles et religieuses sont aussi une source de cette violence. Il faut noter que certains groupes sont plus touchés par la violence : femmes isolées, LGBTQI+, femmes en situation de handicap. Statistiques et constat en Europe Le premier obstacle quant à la lutte face à ces violences est la collecte de ces données, on estime que leur ampleur est incertaine, car certaines victimes par peur, honte ou difficultés à parler aux autorités, ne s’identifient pas. L’étude la plus large sur la question des violences faites aux femmes en Europe a été publiée en 2014 par l’Agence des droits fondamentaux. 42 000 femmes des 27 pays membres et du Royaume-Uni y ont été interrogées. En effet, le constat est sans appel : en Europe, une femme sur 3 a subi des violences physiques ou sexuelles après ses 15 ans, 1 femme sur 20 a été violée, et 43% ont subi des maltraitances ou violences psychologiques dans le cadre d’une relation amoureuse. De plus, les violences sont difficiles à identifier à l’échelle européenne, car les définitions de celles-ci et notamment du viol diffère entre chaque pays. L'UE travaille à l'harmonisation des définitions et des textes. Quelle réponse de l’Europe ? L’Europe agit à trois niveaux pour lutter contre la violence à l’égard des femmes : - prévention des violences - protection des victimes - poursuite des agresseurs. La plus grande avancée sur le sujet à l’échelle européenne est la Convention d’Istanbul (sur la prévention et la lutte contre la violence faite aux femmes et la violence domestiques) initiée par le Conseil de l’Europe en 2011, qui marque une réelle volonté européenne de protection des femmes. Il s’agit du traité le plus avancé en matière de lutte contre ces violences et le seul à être juridiquement contraignant pour les signataires. La convention définit les violences contre les femmes comme un violation des droits de l’homme. A ce jour, 47 États l’ont signé, dont 21 membres de l’Union européenne. Parmi ces pays, 6 l’ont signé mais ne l’ont pas ratifié : en effet, certains pays plus conservateurs ne sont pas d’accord avec la reconnaissance de la nature structurelle de ces violences et notamment de la question du genre. La Convention d’Istanbul agit aux trois niveaux cités précédemment et coordonne les acteurs civils et les organisations qui travaillent sur le sujet en Europe. L’application des mesures mises en place par la Convention d’Istanbul sont contrôlées par le GREVIO (Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique) un organe indépendant. L’objectif principal de l’Europe est d’améliorer la collecte des données, pour cela l’UE travaille de concert avec Eurostat, l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE) et l’Agence des droits fondamentaux. EIGE travaille sur un projet d’harmonisation des données recueillies dans chaque pays membre. Le programme Daphné finance des projets pour prévenir et combattre les violences et protéger les victimes, il est reconduit dans le programme “Droits et valeurs” de 2021-2027. A l’échelle du Parlement européen, la Commission des droits des femmes et de l’égalité des genres (FEMM) travaille pour que les décisions européennes respectent les droits des femmes dès la rédaction des textes de loi. La Commission européenne travaille également sur la thématique de la violence en ligne à l’égard des femmes. Un travail de coordination à l’échelle européenne permet à plusieurs organisations de travailler ensemble et d’améliorer leurs pratiques. Un numéro d’urgence existe également au niveau européen : le 116 006 qui permet aux victimes de violences de se signaler. Quels changements au niveau national ? En France, le Grenelle contre les violences conjugales s’est tenu en septembre 2019, plusieurs mesures ont été prises : - 1 000 places supplémentaires d’hébergement d’urgence. - lancement d’une plateforme de géolocalisation des places d’hébergement d’urgence - audit de commissariats et gendarmeries pour vérifier l’accueil des victimes - Suspension de plein droit de l’autorité parentale en cas de féminicide dès la phase d’enquête ou d’instruction Impact de la crise de COVID19 La pandémie a montré les risques d’augmentation des violences en période de crise. Les différentes mesures confinements des pays européens ont eu un impact sur les violence. Dès le printemps 2020, l’ONU a alerté sur les risques d’augmentation des violences durant cette période. Les données ne sont pas complètes, mais deux constats cohabitent : certains pays ont enregistré une baisse importante des appels aux lignes d’assistance et une augmentation des violences, comme c’est le cas pour l’Italie. Pour d’autres pays les deux indicateurs sont en hausse : appels sur les lignes d’urgence et signalement de violences, ce qui a été le cas pour la France, l’Espagne, la Roumanie, la Belgique. L’Union européenne travaille pour coordonner la réponse des pays à ces problématiques. La Maison de l’Europe de l’Eure a organisé une table ronde le 24 novembre pour évoquer les solutions européennes. En présence des eurodéputées Chrysoula Zacharopoulou et Gwendoline Delbos-Corfield, les intervenantes ont pu échanger et répondre aux questions des participant.e.s. La table ronde a été modérée par Astrid Pertuisel coordinatrice des activités de la Coordination française du Lobby européen pour les femmes. Nos intervenantes Céline Mas, présidente d’ONU femmes France et Alixe Moujeard, vice présidente du Club BPW Evreux ont pu apporter leurs expertise de terrain et un éclairage territorial sur les questions. Vous pouvez revoir notre webinaire en cliquant sur l'image ou sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=hu7XbHucSUQ